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Lundi 10 mai 1 10 /05 /Mai 14:07

Finalement, j’ai peu dormi, tiraillée par une culpabilité nouvelle et une envie irraisonnée. Il faut pourtant que je me lève. Je repousse le drap et redécouvre Sylvie… C’est décidé, je la laisse me gérer aujourd’hui encore.

 

Un rapide passage à la salle de bain pour peaufiner le personnage et arranger mes cheveux. Je reste un instant à admirer celle que je vois dans la glace, de face, de coté en creusant les reins, de derrière en passant mes mains sur mes fesses. Je ne sais pas encore vraiment ce que me prépare l’avenir mais j’ai bien l’intention de le vivre.

 

Un déjeuner rapide et je m’empresse d’allumer l’ordinateur dans le salon. J’ai bien l’intention de mettre mon idée de la veille en application mais en novice, je ne sais pas encore comment. Je me connecte alors sur tous les sites que je peux glaner à la recherche de sites de rencontres, de saunas, de lieux de dragues, parkings, forêts ou autres. Je m’efforce de garder les genoux serrés et talons joins, jambes pliées sur le côté. Mes poignets restent souples dans une gestuelle parfaitement féminine. Devant le moniteur où je m’efforce à me tenir bien droite, les fesses en arrière, je découvre les premières pistes possibles…

 

Zut, je lève les yeux et constate que la baie vitrée est restée ouverte. Le rideau est sur le côté et seul le muret du balcon doit, à peine, cacher le bas de mon corps. Du parking, un œil averti aura vite fait de m’apercevoir. Il en est de même des balcons ou fenêtres voisins. Une vague de chaleur m’envahi mais je décide, malgré tout, de laisser dans l’état. Je suis déjà coquine !

La forêt qui borde le parcours sportif ou le sauna de la ville voisine seront mes destinations en fin de journée. Je n’y suis pas particulièrement connu. Je prends quelques notes et affiche les adresses sur le GPS de mon smartphone. Je regarde dehors, toujours en petite tenue avec l’envie insidieuse de m’avancer, de m’afficher ; mais n’exagérons pas ! C’est donc simplement dans la chambre que je retourne pour fouiller l’armoire.

 

Après un choix draconien, j’opte pour une petite jupe droite et un chemisier dentelle blanc dos nu. Fidèle au tanga, j’en sors un propre et le soutien-gorge assorti. Mes mensurations, proches de celles de Nadine, m’autorisent ce choix sans problèmes. Aux pieds, c’est un peu plus compliqué. J’aurais aimé des talons, mais aucun ne convient. Par contre, une paire de sandales à nu-pieds et à petites sangles réussissent s’enfiler. Bien sûr, le talon sort un peu, comme les doigts de pieds mais elles feront l’affaire.

 

Je sursaute quand le téléphone sonne ! Une vague de chaleur m’envahit, comme si je venais d’être surprise en faute. Je dois probablement être toute rouge quand je décroche.

 

Allo… Bébé ? Tu vas bien ?

Oui, je suis content de t’entendre… Comment va ta mère ?

Elle se repose, on s’occupe de tout pour ne pas qu’elle se fatigue… 

 

Elle part alors dans un monologue qui, j’avoue, ne m’intéresse que bien peu, pour finalement revenir à nous

 

Mais toi, tu me manques ! Dormir avec ma sœur n’est pas pareil.

Je suppose que tu fais allusions aux petits câlins ?

Non, gros béta ! C’est tes ronflements qui me manquent ! Ironise-t-elle.

 

Entendant mes rires, elle rajoute aussitôt :

 

Bien sûr que c’est aux câlins coquins que je pense quand je me couche… Mais t’es pas là… Et quand je bouge, je sens la nuisette de ma frangine !

 

Je lui réponds alors, toujours sur le ton de la plaisanterie

 

Je prendrais bien sa place si je pouvais, pour être avec toi

 

J’imagine alors le tableau, moi, en nuisette, dans les bras de Nadine sans pour autant oser lui avouer. Mais c’est elle qui surenchéri aussitôt.

 

Je passerais mes mains sous la nuisette… Tu saurais ce que ça fait… ça te plairait, je t’assure.

 

C’est fait, je suis troublé. Je ne sais pas si elle pense vraiment ce qu’elle vient de dire ni même si c’est une proposition de scénario futur. Pas question de lui faire savoir que je connais la sensation qu’un tel vêtement a déjà pu me procurer. Je me contente d’entrer dans son jeu.

 

Et tu crois que je te laisserais me baisser la culotte aussi facilement !

 

Je l’entends rire à son tour:

 

Parce que tu crois pouvoir me résister ? Attention que je ne te le fasse pas faire quand je rentrerai… Et qui sait, tu prendrais peut-être goût à ton tour de te mettre en dentelle pour moi.

 

Avec affront, mais surtout bien décidé à profiter de l’occasion quand ce sera le cas, j’ai le culot de surenchérir :

 

Méfies toi que je ne te le rappelle pas et que je relève le défi ! Effacer Sylvain… Devenir une Sylvie ! Te piquer tes fringues !!!

Chiche ! Tu verras ce que c’est que d’avoir les fesses à l’air, de devoir aussi s’épiler

Tu crois que ça me fait peur ?

Je sens qu’on va bien s’amuser à mon retour, on verra si tu joues encore au malin ensuite.

Si les femmes le font, c’est qu’elles aiment ça ; nous, les hommes, n’y avons pas droit.

Tu vas savoir ce que c’est que d’écarter les cuisses, sentir ta chair se déchirer parfois quand on décide de te pénétrer sans que tu sois prête… Alors, Sylvie… Toujours partante ?

 

Oh que oui, je le suis ! Mais n’ose pas le confirmer, pas encore ! S’en suit une joute verbale pendant laquelle je la laisse imaginer ce que pourrait être une telle soirée, à laquelle elle participe de son coté en me donnant les détails des scènes qu’elle imagine. Son vocabulaire se veut alors plus orienté. Je serai sa petite tapette, rien qu’à elle, j’aurai à la servir, devrai m’occuper de l’appartement. Elle m’entraine dans son délire, m’annonçant avec certitude que je serai « heureuse » de laisser ressortir mon côté féminin. Je la soupçonne à se caresser au son que fait sa respiration, à l’intonation de ses propos. Je glisse alors virtuellement dans la peau de sa soumise, feignant m’amuser quand je suis, en réalité, bien plus femelle qu’elle ne puisse l’imaginer encore.

 

Cette discussion reste toutefois sous le ton du jeu sans qu’aucun de nous n’affirme que nous réaliserons réellement ces propos. Nous nous amusons tous deux, surenchérissant parfois au gré de nos envies. Elle, en Maitresse, moi, en soumise. Quand j’ose lui demander si ce sont ses envies de lesbienne, elle rétorque que ce sont mes envies de tapette. Nos rires se mêlent. Retour à la réalité pour finir, quelques banalités sans importances, pleins de bisous et de « je t’aime » avant de raccrocher.

 

Un soupçon de honte mais un désir fou, je reste là, dans une tenue sexy, sur le rebord du lit, à imaginer tout ce dont nous venons de parler. Si elle savait que je suis déjà prête ! Tout le long de l’appel, ma main libre n’a pas cessé de jouer sur mon corps, glissant de ma poitrine à mon entrecuisse, de mes fesses à mes jambes. Je laisse mon esprit divaguer. Et si « tout ça » devait réellement arriver ? Si elle décidait vraiment de me féminiser en privé ? Si je devenais Sylvie, par elle,  pour elle…

 

Je trainerai ainsi toute la journée, m’occupant de ces travaux dédiés à la gente féminine, vaisselle, ménage et repassage. Je passerai de la télé à l’ordinateur et réciproquement, dans l’attente de la soirée. J’aimerais tant la rappeler pour lui annoncer que j’ai essayé ses dessous, que je me prépare à entrer dans son jeu. Mais je reste dubitatif, pas encore certain que ce soit opportun, pour repartir trainer sur les sites dédiés.

 

Après tout, c’est elle qui m’a tendu la perche pensais-je comme pour me justifier. Je me dédouane en pensant que c’est pour ne rien lui refuser que je me suis travestie, consciente pourtant que ce n’est pas le cas. Ainsi, j’aurai moins de scrupules ce soir quand j’irai arpenter les petits chemins de la forêt…

Publié dans : Le3ème sexe
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